Festival Européen de la Photo de Nu
La despedida arlésienne
Cette édition aurait dû porter le numéro 21, mais les conditions relatives au dédain le plus complet de la Municipalité envers le Festival Européen de la Photo de Nu, font qu’il est plus justifié de l’intituler « La despedida arlésienne ».
Ce n’est pas le torero qui coupe la coleta, mais l’impressa qui ferme les portes de la plaza !
Après avoir mesquinement dès l’année dernière coupé l’aide financière, écourté drastiquement la durée du Festival, supprimé l’appui logistique et protocolaire du vernissage officiel en montrant par l’absence de l’Edile ou de l’Elue à la Cuture le désintérêt total… c’est « un nouveau tour de vis » pour 2023 avec l’attribution d’un seul et unique lieu d’exposition à un mois de la manifestation ! Les conditions ne sont évidemment plus réunies pour assurer une manifestation digne de ce nom et sa communication.
De plus et depuis deux années, par l’intermédiaire de l’Elue à la Culture, des propos mais surtout des écrits mensongers m’ont été tenus, dixit « Votre festival n'a jamais été l'objet de ne pas faire partie des orientations de la Ville, bien au contraire » … alors que la réalité est bien différente. Il eut été plus honnête et plus courageux de la part de la Municipalité d’annoncer dès le départ les réelles orientations de la Ville pour le Festival, afin d’éviter tous ces faux espoirs, ce temps perdu, les déceptions auprès des artistes et la perte de crédibilité auprès de nos partenaires privés !
En plus de vingt ans le Festival Européen de la Photo de Nu a acquis une renommée internationale, a présenté plus de 500 artistes dont des photographes de grande renommée tels que Jean-Francois BAURET, Jean-Loup SIEFF, Hans SILVESTER… a créé des échanges culturels liés à des partenariats avec d’autres pays comme l’Ukraine (Art Kiev ContempoRAry), le Maroc (Maison de la Photographie de Marrakech), la Chine (Beijing Photo), l’Italie (FESTIVAL FOTOGRAFICO EUROPEO)… mais aujourd’hui, dans une ville qui s’affiche comme la capitale mondiale de la Photo, son abandon est bien regrettable.
Cette édition que l’on peut qualifier de raisonnée, mais qui retrouve sa durée habituelle d’une dizaine de jours, est entièrement présentée dans des lieux et galeries privés. Elle dévoile une programmation qualitative, avec des artistes bien connus du Festival. Ce sera, à moins de faire le dos rond en attendant des jours meilleurs, probablement la dernière édition arlésienne, mais des alternatives sont envisageables, notamment dans une autre ville de la région PACA ou en partenariat dans un pays voisin.
Bon Festival à toutes et à tous.
Bruno Rédarès
Président Fondateur du Festival